est née à Montréal, habite maintenant Lévis.
Elle est titulaire d’une maîtrise en études littéraires.
Elle a coréalisé trois spectacles multidisciplinaires
et publié des textes dans des revues.
Elle est la Lauréate du Prix du Gouverneur 2019
et du Prix des Libraires du Québec 2020
pour son dernier recueil de poésie,
« Le tendon et l’os »
Entre la dépendance et le ravissement,
entre l’amour fusionnel et le parasitisme,
la poète montre la noirceur qui s’infiltre dans la maternité.
En tant que mère, c’est difficile de laisser ça aller et de dire :
« je porte cette parole-là,
je l’amène dans le monde,
j’assume ce que j’ai écrit
et peut-être que ça fera du bien à certaines personnes. »
Dans ce récit poétique très ancré dans le quotidien, on a l’impression que la narratrice est prise au piège par le petit bout d’enfant qui ne fait qu’exister autour d’elle. Il y a alors une violence dans le ton qu’on lit rarement.
Il y a de l’amour et de la lumière aussi dans ce livre-là,
mais il y a une grande part de froideur, de détachement et de cruauté. […]
⎯ Josée-Anne Paradis | Rédactrice en chef, revue.leslibraires.ca
Extraits
Depuis l’attribution
mon enfant n’a ni grandi ni changé
il reste cette petite chose
encombrante et bruyante
j’essaie de lui couper les cheveux
ils repoussent toujours pareils
il doit être lavé et nourri
sinon son état se détériore
je l’ai remarqué à quelques reprises
——-
Indissociable
il a toujours besoin de moi
et ça me désespère
ces rêves auxquels je renonce
ce corps qui ne m’appartient plus
si au moins je pouvais
l’emmener avec moi
mais il me fait honte
à montrer à tout le monde
à quel point
je suis incapable