Alec Castonguay

est chef du bureau politique au magazine L’actualité
et analyste à la radio et à la télévision de Radio-Canada.
Il a remporté de nombreuses récompenses journalistiques,
notamment quatre prix Judith-Jasmin,
une mention spéciale au prix Michener,
et il a été finaliste au prix Albert-Londres de la francophonie

Québec Amérique | MARS 2021
Le Québec a sombré dans la pire crise sanitaire de son histoire au printemps 2020, fortement secoué par la première vague de l’épidémie de coronavirus.
Que s’est-il réellement passé dans les entrailles du gouvernement, alors qu’il bataillait pour contenir la progression de la COVID-19 ?
Système d’alerte en panne,
fausses pistes scientifiques,
préparation en catastrophe des hôpitaux,
tragédie dans les CHSLD,
chasse planétaire aux équipements de protection médicale,
hésitations sur le port du masque,
sévère plan de confinement pour Montréal…
Après avoir mené des dizaines d’entrevues avec les acteurs clés de la crise, obtenu des documents inédits et accompli un travail d’enquête minutieux, le journaliste Alec Castonguay expose ce récit hors de l’ordinaire.
De Shanghai à Montréal, de Munich à Québec en passant par New York et Ottawa, il nous transporte au coeur de la plus sévère pandémie des cent dernières années.
Ce livre à suspense se lit comme un roman.
Sauf que tout est vrai.

EXTRAIT

La gériatre Nadine Larente a raconté au chroniqueur Patrick Lagacé ce qu’elle a constaté en arrivant sur place. « Il y avait deux préposés aux bénéficiaires et une infirmière auxiliaire pour 130 résidents. Bien en deçà des ratios, qui devraient être de 22 préposés, de 5 infirmières et de quelques infirmières auxiliaires… »

La directrice des services aux professionnels est renversée. Elle n’a jamais rien vu de pareil. Nadine Larente téléphone à la sous-ministre adjointe Lucie Opatrny. « Elle me dit : ‘‘il n’y a personne ici. Des résidents n’ont pas eu à boire depuis 24 heures’’. J’ai compris l’ampleur de ce qui pouvait se produire. J’ai tout de suite prévenu la sous-ministre adjointe Natalie Rosebush », raconte Lucie Opatrny.

La description des lieux a de quoi provoquer un haut-le-cœur.