anthropologue, réalisateur, scénariste et producteur québécois
« Je pense en anthropologue. […]
Le souci de sortir de soi-même, c’est un souci constant chez moi »⎯ Bernard Émond, au micro de Marie-France Bazzo
Bernard Émond est né à Montréal en 1951.
Après des études en anthropologie et un mémoire de maîtrise sur le cinéma ethnographique, il travaille pendant les années 1980 dans le Grand Nord canadien comme formateur à la télévision inuit.
Il vient à la fiction avec La femme qui boit (2001)
puis 20h17, rue Darling (2003).
Puis il entreprend une trilogie sur les vertus théologales.
Ce seront La neuvaine (2005),
Contre toute espérance (2007) et
La donation (2009).
Ses derniers films sont Tout ce que tu possèdes (2012) et
Journal d’un vieil homme (2015).
« Le Québec, mesdames et messieurs, a besoin de lecteurs, des gens qui ferment leur télé, leur radio, leur ordinateur, leur tablette, leur lecteur MP3, leur téléphone, leur montre intelligente (eh oui…), des gens qui décident courageusement de s’extraire de la cacophonie du monde contemporain, d’affronter la solitude, et de s’astreindre à la réflexion en ouvrant un livre.
On dit souvent sans trop y penser que lire, c’est se réfugier hors du monde.
Je pense exactement le contraire.
Lire est un acte de liberté.
Dans le silence, dans la solitude, nous allons librement à la rencontre d’une autre pensée, d’un autre regard sur le monde. »
« Ce pamphlet totalement incendiaire incite à la mobilisation, au questionnement de soi, de la société, de notre histoire et de nos traditions.
À s’insurger autant sur une multitude de sujets, on pourrait croire que l’écrivain nous perdrait dans un pessimisme ambiant, mais force est d’admettre que de la noirceur vient la beauté.
En effet, on voit poindre l’espoir lorsque l’auteur nous offre des réflexions tour à tour révélatrices et lucides.
Se plonger dans cet essai, c’est céder à l’incitation que le titre nous offre et élever les débats et les idées entourant notre monde assez noir, selon l’auteur.
Une œuvre qui souligne l’importance de combattre pour nos droits, pour une société plus juste et pour un monde qui pourrait être plus beau. »⎯ Victor Caron-Veilleux, librairie Livres en tête