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Au gué
Sedna@sedna
#1 · 6 octobre 2020, 07:46
Citation de Sedna le 6 octobre 2020, 07:46Sous les herbes du cœur, tremble la nuit.S’en revient l’aube agitant sa crécelle.Un matin neuf apprivoise le bruit.Dans le ciel d’à côté, meurt la chandelle.….Plus loin, la pierre connaît l’omerta.Et chaque silence d’hier s’apprête.L’encrier est sec car tu n’es pas làDehors, des éclats d’ombre sont en fête.…Les astres confus quittent l’horizon.Au pied des syllabes, l’heure trébucheEt déroule sa pelote en cotonLa saison rentre soudain à la ruche.…Au-delà des voix brumeuses, le tempsCroise des chansons d’automne en sourdine.J’entends déjà quelques chuchotementsLes cardères se recouvrent d’épines.…A peine si le vent effleure un mot,Enrubanné dans sa douce complainte.Il est perdu au fond de son cachot,Abandonné par l’été avec crainte.…L’aperçois-tu en franchissant le guéL’espérance dégringole la pente.Sous ses mains rachitiques, j’ai glisséCe poème pour réchauffer l’attente.…
Sous les herbes du cœur, tremble la nuit.
S’en revient l’aube agitant sa crécelle.
Un matin neuf apprivoise le bruit.
Dans le ciel d’à côté, meurt la chandelle.
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Plus loin, la pierre connaît l’omerta.
Et chaque silence d’hier s’apprête.
L’encrier est sec car tu n’es pas là
Dehors, des éclats d’ombre sont en fête.
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Les astres confus quittent l’horizon.
Au pied des syllabes, l’heure trébuche
Et déroule sa pelote en coton
La saison rentre soudain à la ruche.
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Au-delà des voix brumeuses, le temps
Croise des chansons d’automne en sourdine.
J’entends déjà quelques chuchotements
Les cardères se recouvrent d’épines.
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A peine si le vent effleure un mot,
Enrubanné dans sa douce complainte.
Il est perdu au fond de son cachot,
Abandonné par l’été avec crainte.
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L’aperçois-tu en franchissant le gué
L’espérance dégringole la pente.
Sous ses mains rachitiques, j’ai glissé
Ce poème pour réchauffer l’attente.
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