La Causerie


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Fil d’Ariane du forum – Vous êtes ici :La CauserieLa Causerie: On partageAu seuil des portes
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Au seuil des portes

Dans leur enclos, quelques phrases s’agitent.

J’entends leur cri debout sur le matin.

Plus tard, les heures embourbées crépitent

Brisant les éclats de l’obscur matin.

L’été se fane mais l’encrier offre

Son carrosse rougi par des sanglots.

Un vent du nord burine le vieux coffre

Où se sont tapis les coquelicots.

Puis, le brouillard dilate ma paupière.

Je t’écris le cœur dans l’ombre et les bras

Tendus vers le nuage où ta lumière

Effleure les contre-ruines d’en bas.

A l’étroit dans l’aube, ma plume trace

Une route sur la nacre du temps.

Autour des verbes, le silence efface

L’odeur du pavot attaché au vent.

Demain, l’automne sera là, ribaude

Entre les eaux célestes des regrets

Et cette rousseur, qui, parfois, maraude

Inondant la lande de ses secrets.

Est-ce bien mon poème qui s’envole.

Les ailes déployées, comme l’oiseau.

Au seuil des portes, le vers met l’étole.

J’écope l’air où vogue ton vaisseau.