La Causerie


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Fil d’Ariane du forum – Vous êtes ici :La CauserieLa Causerie: On partageLe chant du coucou
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Le chant du coucou

Tel un cheval au galop dans le vent,

Le jour piétine le bruissement

Des herbes folles ouvrant leur corsage.

S’en va l’heure sous la pierre sans âge.

Dans sa pauvre soupente, l’infini

Conjugue les mots parfois amaigris

Par le désespoir du monde fantôme.

Ne sommes nous qu’un immense sarcome.

L’horizon s’éclaire du souvenir

Des astres allongés sous leur menhir.

Au clair de l’aube, s’infiltre la lame

Rouillée de l’obscur attaquant l’âme.

Le souffle de l’ombre, dans son palais

Brûle les champs de blés et les marais,

Où des oiseaux cherchent leur nourriture.

Je me rappelle d’une autre nature.

La rivière attend la neige en son lit,

Telle l’abeille autorisant le fruit.

Désormais, la vie devient otage

De cette terre pleurant son naufrage.

Alors, ai-je besoin de t’émouvoir.

Les cahots de l’argent et du pouvoir

Transpercent les écluses du silence.

Un écho immonde est notre sentence.

Dans l’écume des verbes, un coucou

Chante pourtant en ouvrant le verrou.

Si le printemps veut bien que je le sème,

De ma rancœur, je ferais un poème.