Jean-François Beauchemin

est écrivain Québécois depuis plus de vingt ans.

 

Jean-François Beauchemin

 
Tous ses livres, dont plusieurs ont été récompensés de prix prestigieux, interrogent l’âme humaine, s’étonnent de la vie de l’esprit, s’émerveillent de l’activité des sens, s’émeuvent de la beauté du monde.
Le Roitelet est son vingt-troisième ouvrage.
 

«Je ne voulais surtout pas écrire un roman angoissant, qui nous prenne aux tripes, en nous laissant à la fin avec un sentiment de vide. Au contraire! Je voulais montrer qu’on pouvait mener une vie très simple, où il ne se passe pas grand-chose, tout en ayant un esprit réflexif, un sens de la profondeur et un sentiment aigu de la majesté de l’existence humaine», assure-t-il, bien conscient d’utiliser de «grands mots» qu’il considère aller toutefois de pair avec la simplicité de ses personnages. »

Jean-François Beauchemin
Le Roitelet
QUÉBEC AMÉRIQUE | 2021

Un homme vit paisiblement à la campagne avec sa femme Livia, son chien Pablo et le chat Lennon. Pour cet écrivain parvenu à l’aube de la vieillesse, l’essentiel n’est plus tant dans ses actions que dans sa façon d’habiter le Monde, et plus précisément dans la nécessité de l’amour.
À intervalles réguliers, il reçoit la visite de son frère malheureux, éprouvé par la schizophrénie. Ici se révèlent, avec une indicible pudeur, les moments forts d’une relation fraternelle marquée par la peine, la solitude et l’inquiétude, mais sans cesse raffermie par la tendresse, la sollicitude.

Extrait

« À ce moment, je me suis dit pour la première fois qu’il ressemblait, avec ses cheveux courts aux vifs reflets mordorés, à ce petit oiseau délicat, le roitelet, dont le dessus de la tête est éclaboussé d’une tache jaune. Oui, c’est ça : mon frère devenait peu à peu un roitelet, un oiseau fragile dont l’or et la lumière de l’esprit s’échappaient par le haut de la tête. Je me souvenais aussi que le mot roitelet désignait un roi au pouvoir très faible, voire nul, régnant sur un pays sans prestige, un pays de songes et de chimères, pourrait-on dire.»