« Mais dans mon mandat, je ne fais rien sans que les familles le demandent. »
Anthropologue de formation, elle a été journaliste à Radio-Canada pendant 38 ans; tour à tour reporter, annonceure et surtout journaliste aux émissions d’affaires publiques de la télévision.
Anne Panasuk | éditions Édito
Montréal, 2021 | 192 pages.
En librairie le 29 septembre 2021.
Auassat – « les enfants », en innu – dévoile un chapitre ignoré de nos relations avec les Premières Nations, une histoire terrible qui explique les traumatismes transmis d’une génération à l’autre, jusqu’à aujourd’hui.
Au début des années 1970, des enfants autochtones sont disparus après avoir été envoyés à l’hôpital pour y être soignés sans leurs parents.
Certains, déclarés morts alors qu’ils ne l’étaient pas, ont été adoptés. Plusieurs ont perdu la vie sans que leurs proches en aient été avertis. Encore aujourd’hui, les familles cherchent ces enfants qui n’ont jamais été oubliés.
Richard Therrien, Le Soleil écrit:
Dans son essai intitulé Auassat: À la recherche des enfants disparus, l’anthropologue de formation a voulu nommer ces pères oblats qui avaient abusé de femmes et d’enfants autochtones, et qu’on a protégés en les déménageant.
«Quand on ferme les yeux et qu’on fait la sourde oreille, c’est pas mal la définition de la complicité», affirme Anne Panasuk, qui trouve «trop peu, trop tard» les excuses des évêques pour les pensionnats autochtones.
Celle qui s’attend à ce qu’on trouve des cadavres d’enfants aussi au Québec observe au moins un changement de mentalité et une ouverture parmi la population blanche. «Je pense que ça ne sera plus jamais pareil.»