est né en 1980.
Il est l’auteur d’un essai,
Un cynique chez les lyriques, Denys Arcand et le Québec,
paru au Boréal en 2012.
Un écrivain peut adopter la fiction, l’essai ou l’autobiographie, cela le concerne ; tant que la forme et le fond s’accordent et que le monde est abordé depuis la singularité d’un style, on reste dans le domaine de l’art, c’est-à-dire de la représentation.
Le « journal » qu’on lira dans ce livre n’est pas un vrai journal : il est le moyen dont l’écrivain a usé, parmi de nombreux autres, pour exprimer le plus fidèlement possible une vérité qui autrement serait restée tue.
Chaque entrée de ce journal, chaque paragraphe, chaque ligne, chacun de ses nombreux retours dans le temps et chacune de ses digressions ont été soupesés, médités, pensés comme les morceaux d’un ensemble organique.
Le texte doit donc être lu comme une oeuvre unifiée, comme une cosmogonie où les observations répondent aux sensations, les sensations aux souvenirs, les souvenirs à l’intuition poétique, l’intuition poétique aux sentiments. Il raconte l’expérience d’une métamorphose, au cours d’une année décisive où toutes les années vécues auraient pour ainsi dire resurgi. Mémoire blessée découlant tantôt du passé national, tantôt du passé intime, qui place l’héritier seul face à son destin.
L’auteur, ici, parle sérieusement : il met sa vie et son nom en jeu, et le fait à visière levée. À quelle noblesse outragée puise ce duel féroce entre l’individu et la communauté, entre l’aspiration à la beauté et la fatalité de l’Histoire, il faudra attendre jusqu’à la toute dernière ligne pour vraiment le comprendre, et en juger.
Extrait
« La pensée, qui dans les sociétés achevées est le pilier de la culture, en est au Québec l’angle mort. Notre peuple est formé de gitans, de drilles, de troubadours; il continue de préférer les arts “spectaculaires” (arts de la scène et de l’écran) aux arts intellectuels. »
Ce que la presse en a dit
« Chaque époque a son livre fétiche.
Un livre qui exprime l’âme d’une génération.
Si j’osais en nommer un, je crois que je désignerais cet étrange et obsédant journal que vient de publier Carl Bergeron et qui s’intitule de manière énigmatique, Voir le monde avec un chapeau. »
⎯ Christian Rioux, Le Devoir
« Il est assez rare qu’un livre change la vie des gens.
Voir le monde avec un chapeau a déjà changé celle de plusieurs. Ceux qui se demandent quoi lire cet été doivent se jeter sur ce livre magnifique dès maintenant. »
⎯ Mathieu Bock-Côté, Le Journal de Montréal
« Carl Bergeron signe un ouvrage remarquable.
L’écriture de Voir le monde avec un chapeau est parfaitement maîtrisée et il nous offre à toutes les trois pages des perles descriptives qui réclament leur relecture. Ses pages offrent un parcours complètement original, brillant et souvent ludique. »
⎯ Le blogue de Jean-François Lisée
« Ce livre est déroutant. Qu’est-ce que ce journal qui ne suit pas la chronologie, qui se lit comme un roman ou comme un essai, selon les sujets traités ? Par quel miracle cette diversité conserve-t-elle son unité? Unité dans une extrême variété des sujets, des lieux et des temps et même des genres littéraires. Voilà pourquoi j’ai aimé ce livre au point d’y voir le chef d’œuvre dont le Québec actuel a besoin. »
⎯ Jacques Dufresne, Encyclopédie de L’Agora
« Un livre que je vous recommande fortement.
Il y a de belles questions qui se posent. »
⎯ Catherine Brunet, CISM
« Voir le monde avec un chapeau pose un regard implacable sur la société québécoise et défie toutes les étiquettes. »
⎯ Danielle Laurin, Le Devoir
« Carl Bergeron enfile ses habits vintage pour décrier la société postmoderne.»
⎯ Simon Tremblay-Pépin, Revue Liberté
« Voir le monde avec un chapeau de Carl Bergeron.
Un vrai chef-d’œuvre. C’est probablement un des plus grands livres consacrés à la condition québécoise que j’ai pu lire dans ma vie. »
⎯ Mathieu Bock-Côté, Journal de Montréal
« Voir le monde avec un chapeau est un ouvrage émouvant. Il est un de ces livres qu’on peine à déposer.
L’auteur Carl Bergeron dans ce livre qui se présente sous la forme d’un journal chronologique, dresse le portrait d’un lieu et d’une époque.
À travers ses lunettes se dessine le Québec des années 2010, pour le meilleur et souvent pour le pire. Car il faut le souligner, on ne sort pas spontanément enchanté de la lecture du livre de Bergeron. Certes, son style, tout comme sa prose, captivent. Il en est de même du propos, varié et intelligemment abordé. C’est sans doute le diagnostic qu’il pose, ou du moins le portrait de notre société qu’il dresse, qui sans nous surprendre, n’en est pas moins bouleversant. »
⎯ Alexandre Cadieux-Cotineau, Action Nationale