Charles Bukowski

« Les grands écrivains sont des gens indécents
ils vivent injustement
En train de garder la meilleure partie pour le papier.

Les bons êtres humains sauvent le monde
pour que les bâtards comme moi puissent continuer à créer de l’art, devenir immortel.
Si vous lisez ceci après que je sois mort
ça veut dire que je l’ai fait.

Je ne suis pas du genre à apprendre,
je suis un homme qui évite.
Qu’est-ce que tu évites ?
De devenir comme les autres.

Chaque fois que vous payez quelqu’un pour vous dire quoi faire, vous serez un perdant. Et cela inclut votre psychiatre, votre psychologue, votre courtier, votre professeur d’atelier, etc.
Il n’y a rien qui vous apprends plus que de vous regrouper après l’échec et de passer à autre chose.
Pourtant, la plupart des gens sont frappés par la peur. Ils craignent tellement qu’ils échouent. Ils sont trop conditionnés, trop habitués à se faire dire quoi faire.
Cela commence avec la famille, à l’école et dans le monde des affaires. »

Charles Bukowski / le peuple ressemble enfin à des fleurs

Charles Bukowski ( 1920-1994 )
Charles Bukowski
écrivain américain, né en 1920.
Il est mort à San Diego le 9 mars 1994.

Tour à tour postier, magasinier, employé de bureau, Bukowski, découvert tardivement, est aujourd’hui un écrivain culte dans le monde entier.
L’ensemble de son oeuvre est réunie en trois volumes de la collection Bibliothèque Grasset (Contes et nouvelles, 2003 ;
– Romans, 2005 ;
– Mémoires et poèmes, 2007),
à l’exception de « Le retour du vieux dégueulasse » (Grasset, 2014).

Qu’est-ce qui rend quelqu’un attirant ?
– Les yeux bordel, les yeux !
Et peu importe la couleur, si quelqu’un sait s’en servir, eh bien, vous êtes fini.

« Inventez-vous puis réinventez-vous,
ne nagez pas dans le même bourbier
inventez-vous puis réinventez-vous
et
libérez-vous des griffes de la médiocrité.

Inventez-vous puis réinventez-vous,
changez de ton et de forme
si souvent
qu’on ne pourra
jamais
vous
cataloguer.

Ressourcez-vous
et
acceptez ce qui est
mais uniquement selon les termes
que vous avez inventés
et réinventés

apprenez par vous-même.

Et réinventez votre vie parce qu’il le faut ;
c’est votre vie et
son histoire
et
le présent
n’appartiennent
qu’à vous. »

« Garde une toute petite étincelle et ne la leur donne jamais.
Tant que tu l’auras, tu peux rallumer un grand feu. »

« Un être libre, c’est rare,
mais tu le repères tout de suite,
d’abord parce que tu te sens bien,
très bien quand tu es avec lui. »

Nouveaux contes
de la folie ordinaire
Nouveaux contes de la folie ordinaire
Des ivrognes. Des brutes. Des assassins.
Ils se saoulent dans des bars de l’Est Hollywood,
ils tabassent des policiers,
il leur arrive même de violer des cadavres, dans une expédition bouffonne.
Tels sont les (anti) héros des récits composant ces Nouveaux contes de la folie ordinaire.
Où le légendaire « Buck » s’en prend une nouvelle fois à l’intolérance de l’Amérique de la réussite et de l’argent. Bienvenue parmi les marginaux magnifiés, princes et seigneurs de la misère.
 

EXTRAIT

« Pour les gens, c’est tout ce j’ai, ma beauté.
La beauté n’existe pas, la beauté ne dure pas.
Toi, tu es laid, tu ne connais pas ta chance:
au moins si on t’aime, c’est pour une autre raison.

J’étais magasinier chez un concessionnaire automobile et j’avais du mal à joindre les deux bouts.
Mes seules joies étaient la bouffe, la bière et l’amour avec Sarah.
C’est pas ce qu’on appelle une vie bien remplie
mais il faut faire avec ce qu’on a.

La poésie en dit long et c’est vite fait;
la prose ne va pas loin et prend du temps. »