La Causerie


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Jisca

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Au matin, j’observe le ciel peuplé

Par la grisaille versant sa grimace.

Dans le parfum du silence incrusté,

Un songe de neige indique la trace.

Et à genoux derrière le talus,

L’hiver courtisé par le bavardage

Des arbres indigents, voit les cirrus

S’échouer durement jusqu’aux faîtages.

Là-haut sur la cime des jours vieillis,

Seuls*, nos mémoires ont la bougeotte.

Certains échos relèvent le défi,

Avec des brins d’été dans leur bouillotte.

Devant les fenêtres givrées, ton cœur

En lambeaux, se tait même si j’enlace,

Jusqu’à ce poème en apesanteur,

Quelques rêveries comme dédicace.

Pourtant, fleurit au seuil, cette lueur

Remplaçant ma plume sur le feuillage.

Pas à pas, le vent verse sa fureur.

Au bout des mots effrayés, un présage.

Ce bourdonnement d’un printemps futur

Écrit déjà, dans les coins, sa révolte.

Alors, viens te réchauffer, quitte ce mur.

Nous pourrions de l’espoir faire récolte.

* seul : car mémoire est employé au masculin.