Le détachement

selon Gilles Richard, historien français né le 14 mars 1956 à Paris (XIII).

 

A

pprendre le détachement est l’une des choses les plus difficiles qui soient. Nous résistons parce que nous avons peur de perdre l’objet de notre attachement. Nous voulons que les choses se passent à notre façon, que les autres agissent comme nous le voudrions, que notre vie se déroule comme nous l’avions planifiée.
Et chaque fois que nous résistons, nous souffrons un peu plus.
Apprivoisons le détachement.
Apprendre à se détacher des résultats de nos efforts, du dénouement de nos attentes, de la réponse de l’autre à nos demandes est un grand exercice de confiance envers la Vie, d’ouverture du cœur et d’acceptation.
Le détachement, ce n’est pas s’éloigner des autres pour ne pas vivre de l’attachement. Ce n’est pas non plus être indifférent à ce qui arrive comme résultats de nos attentes.
C’est plutôt rester ouvert à ce qui arrivera, peu importe les résultats.
C’est accepter de composer avec ce que la Vie met sur notre chemin, sachant que c’est pour notre bien.
C’est savoir que nous traverserons le pont une fois rendus à la rivière.
C’est faire les efforts nécessaires pour obtenir la réalisation d’un projet, mais aussi accepter que le résultat puisse être différent de nos attentes, et faire avec.
C’est aimer l’autre en offrant tout notre amour, tout en reconnaissant que l’autre puisse aimer de manière différente que ce que nous souhaitions.
C’est s’aimer soi, même les imperfections, en sachant qu’on ne peut rien améliorer si on ne l’accepte pas en premier lieu.
C’est vivre en faisant de son mieux, en donnant son maximum tout en sachant que parfois nous aurons du succès, et parfois non; parfois nous serons reconnus et parfois, non; parfois nous serons aimés, et parfois non.
Le détachement, c’est notre détermination à être libre et c’est un grand anti-stress !
C’est avoir la conviction profonde que tout est parfait, peu importe ce qui arrive. c’est surtout porteur d’une grande paix intérieure. »