Mathieu Simard

Mathieu Simard
vit à Montréal.
Il est l’auteur de six romans, dont
« La tendresse attendra » (Stanké, 2011) et
« Llouis qui tombe tout seul » (Stanké, 2006), qui lui a valu une nomination au Grand Prix littéraire Archambault.
Le premier tome de sa série pour adolescents « Pavel » (La courte échelle, 2008-2009) a été finaliste au Prix littéraire du Gouverneur général en 2009.
Plus récemment, il a scénarisé le film adapté de son livre à succès,
« Ça sent la coupe » (Stanké, 2008), porté au cinéma par Patrice Sauvé.
Il vient de remporter le Prix littéraire France-Québec 2019
pour son roman, « Les écrivements » (Alto) qui lui sera remis à Paris, en mars 2020.

« Les mots me manquent pour décrire ce que j’ai ressenti lorsque j’ai appris
que j’étais lauréat du prix littéraire France-Québec.
C’est un immense honneur que je n’osais pas espérer. L’essentiel de mon travail consiste à m’enfermer dans mon bureau et à construire des histoires; savoir qu’une de ces histoires s’est faufilée jusqu’à un autre continent et a plu au point qu’on me récompense de la sorte, c’est terriblement émouvant.
Je suis profondément touché de savoir que les lecteurs français ont été séduits par ma Jeanne et ses Écrivements, et j’ai vraiment très hâte de les rencontrer au printemps ».

Les écrivements
Les traces de pas dans la neige finissent toujours par disparaître, comme des souvenirs qu’on est forcé d’oublier, soufflés par le vent ou effacés par le soleil.
Celles de Suzor, parti un soir de décembre 1976, n’existent plus depuis longtemps. Pourtant, Jeanne les voit encore chaque jour par la fenêtre du salon.Pendant quarante ans, elle s’est promis de ne jamais le chercher, mais lorsqu’elle apprend qu’il est atteint d’alzheimer, sa promesse ne tient plus : elle doit retrouver Suzor avant qu’il oublie.
Dans un Montréal enneigé, aidée par une jeune complice improbable, Jeanne retracera le chemin parcouru par Suzor et devra, pour ce faire, revisiter leur passé.
La famille qu’ils n’avaient pas.
Leur jeunesse en solitaire.
Le voyage en Russie dont elle porte encore les cicatrices.
Le trou dans le mur de la cuisine.
Le carnet que la petite n’avait pas le droit de lire.
Les boutons trouvés sur le trottoir.
« Je ne veux pas être la seule condamnée au souvenir de nos bonheurs », dira Jeanne dans ce doux roman sur les caprices de la mémoire, sur ces choses qu’on oublie sans le vouloir et celles qu’on choisit d’oublier.