Natasha Kanapé Fontaine

écrivaine, poétesse, traductrice et actrice autochtone, artiste visuelle / multidisciplinaire, originaire de la communauté innu de Pessamit, sur la Côte-Nord, au Québec. Elle vit à Montréal.

Ma terre je la prendrai dans ma main
je la soignerai avec un pan ma jupe
essuiera ses larmes noires
mes cheveux ses joues creuses
je la bercerai en ses tremblements
je ne dors plus l’endormirai sur mes genoux
et saluerai mes ancêtres de la main
avec le bégaiement l’enfant à naître que je suis.

Natasha Kanapé Fontaine, Manifeste Assi (Terre)

Natasha Kanapé Fontaine
Avec la poésie, elle berce l’Environnement
et entame un processus de guérison avec lui.

Natasha Kanapé Fontaine lutte contre le racisme,
la discrimination ainsi que les mentalités coloniales par la prise de parole et la poésie.

 

– Finaliste au Prix Émile-Nelligan 2015
– Prix d’excellence de la Société des Écrivains francophones d’Amérique 2013
– Finaliste au Grand Prix du Salon du Livre de Montréal 2016
– Invitée d’honneur au Salon du livre de Trois-Rivières, 2018
– Invitée d’honneur au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, 2018
– Poète à l’honneur au Marché de la poésie de Paris, 2018

Bleuets et abricots
Mémoire d’encrier, 2016
Un cri s’élève en moi qui me transfigure.
Le monde attend que la femme revienne au monde comme elle est née telle qu’elle est: femme naissance, femme droite, femme debout, femme puissante.
Femme résurgence.
Renaissance.
Un appel s’élève en moi et j’ai décidé de lui dire oui.
Dire oui à ma naissance.
Assumer en mon esprit les mémoires qui émergent en même temps que la voix des femmes autochtones se dressent au-dessus de la noirceur ambiante.
Les mémoires des blessures, les mémoires de la terre, les mémoires du peuple et de ses générations précédentes.
Le choc de la dépossession.
Prendre la parole chacune notre tour et soulager peu à peu le fardeau de l’oppression.
Le poids de la douleur.
Le poids du colonialisme.
J’écris pour dire oui à mon être.
Dire oui à moi femme.
Forcer les portes du silence.
Se nommer résilience.
Pour la postérité.
Pour assurer notre trace.
Déraciner une fois pour toutes la Colonisation.

SES PUBLICATIONS :
sur son site