La souffrance

selon Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900 – 1986)
philosophe et pédagogue français d’origine bulgare

« Aimer les êtres,
c’est comprendre leurs difficultés
et agir avec délicatesse afin d’alléger leurs souffrances.

⎯ Oeuvre : Jaya Suberg

La meilleure médecine est de placer les êtres dans des conditions qui renforcent les systèmes de défense de leur organisme, c’est-à-dire, tout simplement, qui renforcent la vie en eux.

Rie n’arrive pour rien, tout a un sens, mais c’est à vous de le trouver. Au moment où vous éprouvez une souffrance de quelque nature que ce soit, que votre pensée ne reste pas fixée sur elle, ligotée à elle !

Ne vous faites pas d’illusion, jamais la vie ne se conformera à vos désirs et à vos besoins ; c’est à vous d’adopter la bonne attitude qui vous permettra de trouver la solution à vos difficultés, les remèdes à vos souffrances.

Chaque trouble, chaque malaise que nous ressentons nous avertit qu’un « ennemi » est en train de nous poursuivre. Pour nous sauver, nous devons chercher à atteindre notre conscience supérieure, nous enfermer là comme dans une forteresse et ne plus en sortir, même pas sous prétexte de repousser cet ennemi qui nous menace.

Ce sont les expériences, et surtout les expériences malheureuses, qui instruisent les humains. Pas un n’est épargné. Alors, voilà pour chacun le vrai travail ; s’arrêter sur chaque expérience de la vie quotidienne et en tirer des leçons, afin de pouvoir aller toujours plus loin dans la voie de la sagesse, de l’équilibre, de la paix.

Une des propriétés de la souffrance est d’éveiller dans l’être humain des qualités qui n’apparaîtraient jamais dans d’autres conditions… Il n’est évidemment pas question ici de certaines douleurs insupportables qui nécessitent la prise de médicaments, mais de ces malaises qui apparaissent si fréquemment dans la vie quotidienne.

La souffrance est pénible, évidemment, et il est normal que nous cherchions à l’éviter. Mais si nous ne souffrions pas, nous ne prendrions jamais nous-mêmes la décision de nous transformer. Et comme de toute façon, il est impossible d’échapper à la souffrance, au lieu de nous révolter contre elle, nous devons comprendre son utilité, car elle est un feu qui brûle les impuretés. »